Art Intemporel, Esthétique Poétique et Essence Critique du Cinéma


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Quelques réflexions sur l'œuvre d'art à l'époque de la reproductibilité technique

Comme le rappelle Walter Benjamin, théoricien marxiste du XXe siècle: « Il est du principe de l’oeuvre d’art d’avoir toujours été reproductible. Ce que des hommes avaient fait, d’autres pouvaient toujours le refaire (1). » En effet si l’auteur souligne que la question de la reproduction des œuvres d'art est immémorielle, elle est d’autant plus prégnante lorsqu’elle est ramenée à des considérations capitalistes dans le contexte qui lui est contemporain avec l’essor de la marchandisation culturelle. Si c’est en effet la lithographie qui selon lui a permis de créer d’une certaine manière un marché de diffusion de l’art, la photographie et plus tard le cinématographe auraient en quelque sorte déplacés le rapport artisanal que pouvait entretenir l’artiste avec sa création et l’ont ouvert à des questionnements inhérents sur sa médiatisation avec la nature de sa reproductibilité en tant que même et indéfiniment identique (2) . En revenant ainsi sur les arguments avancés par l’auteur et en les mettant en perspective d’oeuvres sérielles plurielles, nous tenterons d’explorer dans quelle mesure la sérialité dans l’art pourrait être considérée comme une polarité ontologiquement trouble, oscillant entre ambivalence et ambiguïté. Pour répondre à cette problématique, nous reviendrons dans un premier temps à travers le cas de la peinture sur le processus de sérialité analogique comme facteur de singularité et de réalisme de l’oeuvre d’art afin de comprendre les craintes de Benjamin à l’égard de la reproductibilité technique. Dans un second temps, nous tenterons au travers du cas de la photographie et de la cinématographie de démontrer en quoi, bien au contraire, la reproductibilité mécanique peut agir comme processus réflexif artistique.

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Joli Joli : Une comédie musicale qui ne brille pas

    Joli joli suit l’histoire d’une actrice populaire qui rencontre un homme qui ne la reconnaît pas, et tombe amoureuse de lui. Ce scénario, en apparence léger et prometteur, soulève un potentiel intéressant, explorant le contraste entre la célébrité et l’anonymat. Cependant, le film échoue à exploiter cette dynamique, se perdant dans un enchaînement de choix artistiques et créatifs ratés, laissant une impression générale de déception.

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Conann, dis-moi qui est la plus barbare des barbares?

De Conan à Conann, figure interprétée par six actrices se substituant symboliquement de l'une à l'autre en tuant son double, Bertrand Mandico transcende le mythe au profit d'une variation féministe réflexive capable de désigner les affres du patriarcat et du rapport qu'engage le mythe à l'aune de la modernité.

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Agatha All Along : La sorcellerie selon Marvel, ou l’art de jouer sur les attentes

Agatha All Along n’a peut-être pas révolutionné la télévision, mais elle marque une pause réfléchie et introspective dans l’univers cinématographique Marvel, un projet qui surprend par son ambition narrative et sa tonalité gothique. En s’éloignant des conventions de la saga super-héroïque, cette série capte l’attention d’un public en quête d’histoires plus intimistes et énigmatiques. Malgré ses limites, elle parvient à s’ancrer comme une œuvre mémorable, portée par ses personnages, son intrigue alambiquée et une bande originale qui tisse une toile sonore magistrale.

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De la polémique à la naissance d'un auteur : étude de la réception cinématographique française de Samuel Fuller dans les années 1950-1960

Afin de contextualiser notre étude sur la réception française de Samuel Fuller dans les années 1950-1960, il nous sera nécéssaire de rappeler que l’industrie cinématographique française se voit réorganiser en profondeur à la fin de la seconde guerre mondiale par notamment deux événements marquants dans notre point de vue. Le premier, la signature des accords Blum-Byrnes au début de la Libération fait écouler sur le marché français un quota important de films en provenance des USA, marquant un paysage politique assez contrasté qui oscille entre redécouverte et méfiance du cinéma américain. Il faudrait citer également l’importance de la seconde vague cinéphilique avec notamment la création de revues tel que Les Cahiers du Cinéma qui participeront activement à cette reconnaissance du cinéma étasunien majoritairement décrié depuis lors car étant « la machine à fabriquer des saucisses » accusée de débauche. Au travers de ce travail historiographique, nous tâcherons de nous demander dans quelle mesure la réception française des films de Samuel Fuller marque-t-elle un clivage idéologique symptomatique de la redécouverte du cinéma américain d’après guerre? Pour répondre à cette problématique, nous tenterons de comprendre quelques paradoxes dans un premier temps au travers des différentes controverses et polémiques à l’égard des films de Fuller tandis que dans un second temps, nous attarderons à comprendre comment se joue une progressive reconnaissance auteuriste des différentes figures du cinéaste.

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[K7] La déconstruction de l'infantilisation dans le cinéma d'animation

Bonjour à toutes et tous,

Dans ce nouvel épisode de K7, l'équipe de VHS vous propose une collaboration inédite avec Dorian/Nocard, Chloé et Natacha, pour débattre du cinéma d’animation (européen et américain) et de sa perception comme un cinéma réservé aux enfants.

Au programme :

 

Partie 1

Moi, moche et méchant, 2010

Miraculous, 2023

Wish, 2023

L’äge de glace, 2002

 

Partie 2 

Vice Versa 2, 2024

Le Chat Botté 2, 2022

Chicken Run, 2000

Le Royaume de Kensuké, 2023

 

Partie 3 

Sausage Party, 2016

Mars Express, 2023

La Planète Sauvage,1973

 

Conclusion (courts-métrages)

Princesse Mononoke, 1997

Le Sexe de ma mère, 2023

La forêt de mademoiselle Tang, 2023

Prend chair, 2018

Gigi, 2024

Electra, 2023

 

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Dorian/Nocard, Chloé Guérin et Natacha Garnier

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